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Calypso

Calypso
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14 décembre 2006

Plan de bataille

Je sais qu'il me faudra du courage
Vider ma mémoire
Assècher mes larmes
Oublier ta peau et tes yeux
Pour les découvrir une première fois
Encore
Déchirer août, gommer septembre, noyer octobre, effacer novembre
Et te découvrir
Encore
Je sais qu'il me faudra du courage
Pour te séduire et commencer un amour
Encore

Comme si rien n'avait jamais été
Comme si rien n'avait jamais existé
Ne pas recommencer
Juste être amoureux, pour une nouvelle première fois

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10 novembre 2006

S'éteindre

Je pensais m'éteindre de l'intérieur
En silence, dans un sourire
Pour ne pas que tu pleures
Toi aussi

Je me brûle à ton amour glacé
Je m'accroche à des échos que je suis la seule à répéter
Je n'ose plus écouter nos notes
De peur de la déchirure qu'elles provoquent

Je vais devenir une femme
Apprendre que je n'ai plus 15 ans
Que la vie n'est pas belle
et moi non plus

30 août 2006

Coutures

*

Je n'ai pas appris à réparer
Les écorchures sur le bord de nos draps
Les cris qui s'effilochent
Et les silences qui s'installent

*

30 août 2006

0h51

*

Les éternelles recommencements me saoulent,
ces chemins tortueux d'où on se relève les genoux écorchés et le coeur en sang.

*

20 août 2006

Naître autre

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Les goûts acres teintent les silences comme autrefois.
Les éternels recommencements qui conduisent toujours au même chemin sans issue.
Des ritournels joyeuses dont j'envahis ma tête pour poursuivre la quête sans jamais la toucher même d'un bout de doigt.
Les poussières s'entassent en petits tas d'oubli, en petits tas de mensonges que l'on balaye d'un coup d'espoir.
Sur les colonnes du temple, j'ai gravé des noms que le vent efface, des promesses que le temps noircit et des envies qui n'existent pas.

j'aurais voulu naître autre, batarde et stupide pour vivre morte, consciente que les rêves n'existent plus.

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26 juillet 2006

Comme une éclaboussure sur ton trottoir

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Ce sont de petites blessures, de petites éclaboussures sur ma joue
Des cicatrices que je gratte jusqu'au sang, à m'en faire pleurer les tripes.
Des regrets idiots zébrés d'une nostalgie à faire vomir.
Et moi je voulais juste que tu m'aimes
Que tu m'aimes, au moins un peu

J'ai cherché l'oubli dans le goût des autres, sur des paumes avides à mes chairs offertes
Des amnésies volontaires que je dicte sous mes mots d'amour, à m'en ouvrir les tripes
Des souvenirs idiots zébrés d'espoir conscient
Et moi je voulais juste que tu m'aimes
Que tu m'aimes, au moins un peu


Encore un peu

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25 juillet 2006

Le badad de Lann Bihouë

Je suis assise sur les chiottes. Un trône de faïence pour une reine de strass, pour pisser toute ma tristesse.
Le bagad de Lann Bihouë défile en boucle sous mes yeux
tu la voyais pas comme ça ta vie, tu la voyais grande et c'est une toute petite vie
Je voudrais rentrer chez moi, être seule et dormir jusqu'à 1000 ans, arrêter de combler les blancs parce qu'ils me font peur, arrêter de chercher à consumer l'existence avant qu'elle s'éteigne.
Je voudrais être vieille, et qu'on me laisse seule, pourrir dans un coin, attendre la grande Faucheuse dans cette sérénité des vieux qui ont déjà trop vécu.

Sa main s'est posée sur ma taille parcqu'il fallait bien la poser quelque part, je me sentais de trop, pas à ma place, pas comme il faudrait. J'ai rien fait pour que ça change, j'ai pas bougé, je n'étais pas là, déjà rentrée ailleurs.

Je regarde l'espace entre le WC et la douche, c'est tout petit.
Trop petit pour s'y coucher
Trop petit pour s'y fondre
Trop petit pour s'y emmurer
Le tête coincée entre l'évier et l'armoire, les pieds sur le mur, le dos bien parallèle à la paroi de la douche, ça semblait faisable. Dormir, dormir, là, 1000 ans, recroquevillée et attendre que ça passe.
Comme avant, attendre la fin des nuits qui durent trop.
Dormir 1000 vies.

Assise sur le rebord de la douche, j'allume une clope. j'ai essayé, ça ne marche pas. Mes genoux se cognent, mes coudes s'écorchent, y'a pas la place. C'est une toute petite vie, une toute petite vie...

24 juillet 2006

Immobilité lente

*

J'ai des sourires qui fissurent mon masque
Des coups d'amour, des bouts de folie
Comme un vent en tête qui dissipe mes chateaux de sable
Des étoiles qui s'incrustent au-délà de leur mort sur ma toile nocturne

Ces sensations si connues
Que je redoute
Mes vices à peine cachés qui prennent le dessus
Fuir, fuir
Et je reste là
Pour écrire le passé

*

23 juillet 2006

C'est quoi dis?

*

Ce sont des mots d'amour aiguisés qui tranchent
Les mauvaises phrases prononcées qui blessent
Les traits d'humour qui salissent
Les rires sans écho qui éloignent

C'est pas ça l'amour, c'est pas ça
C'est pas une épreuve, c'est pas une compétition
Je ne veux pas me mesurer à d'autres, j'ai déjà mon adversaire.
Mon plus vieil ennemi, mon plus long combat, ma plus cruelle concurrente.
Exister.

C'est pas ça l'amour, c'est pas ça

*

22 juillet 2006

Tout va bien

*

J'ai toujours l'impression d'être trop ou pas assez, en tout cas, pas comme il faudrait.
Trop forte, pas assez fragile.
A vouloir m'en sortir seule, à ne jamais vouloir flancher publiquement, on ne voit plus les traînées de colle qui s'amenuisent sur mes raccomodages.
Je devrais crier à la souffrance, hurler au sauveur, quémander une épaule. A quoi bon ?
A quoi bon exposer ses vies fragiles aux dents des mangeurs d'enfants qui dégusteraient mes doigts fins au dessert. Garder le sourire sur les décharges puantes, avaler ses cauchemars caviar sur des toasts grillés, être forte dans l'indifférence des autruches.
Moi aussi je voudrais vous apitoyer que vous me consoliez
Je voudrais vous faire verser des larmes sur mes idées noires
Entendre des mots rassurants dans vos absences
Sentir des présences dans mes vides
M'exposer

Mais je ne dis rien, c'est que tout va bien
Oui, c'est que.

*

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